Histoire

Question

Bonsoir pouvez-vous à m’aider à répondre cette question. Quelles informations sur l'extermination
nous donne cette œuvre ?
Bonsoir pouvez-vous à m’aider à répondre cette question.                        Quelles informations sur l'extermination nous donne cette œuvre ?

1 Réponse

  • Les inapte au travail, de David Olère

    David Olère est né de parents juifs en 1902 à Varsovie. Il commence dés son adolescence à

    réaliser des gravures sur bois qu'il expose. En 1921, alors qu'il n'a que 19 ans, il est

    employé comme peintre, sculpteur et décorateur par l'Europäische Film Allianz. Il émigre

    ensuite à Paris en 1923 pour travailler dans le cinéma, en particulier pour Paramount.

    Pendant 20 ans il a donc un lien direct avec le monde de l'art ; qui cessera lors de son

    arrestation en 1943. Le 20 février il est arrêté par la police française, interné à Drancy puis

    déporté à Auschwitz le 2 mars. Arrivé au camp il est sélectionné pour le travail et

    commence par être terrassier. Il fera ensuite partie du Sonderkommando* envoyé au

    Crématoire III de Birkenau. S'il est parvenu à être utile aux SS, c'est grâce à ses talents

    d'illustrateurs et à sa connaissance de plusieurs langues, tels que le polonais, le russe, le

    yiddish, le français, l'anglais et l'allemand. Il sera alors témoin et acteur de la disparition

    des corps qu'il transportera et brûlera, ainsi que de la cruauté inégalable des nazis. En

    1945, il survit à la "Marche de la Mort" et est envoyé à Buchenwald. A Ebensee il sera

    libéré par l'armée américaine le 6 mai 1945.

    Il témoigne dès lors de ce qu'il a vu et vécu à Auschwitz dans les dessins et les peinture

    De part son périple à Auschwitz et son talent d'artiste il laisse derrière lui un témoignage

    exceptionnel. Ce témoignage est constitué essentiellement de dessins et de toiles qui sont

    certifiés authentiques quant à la représentation réelle des événements et des lieux.

    Dans un premier temps ces preuves sont composées de nombreuses esquisses, une

    cinquantaine environ. Elles sont toutes réalisées au fusain ou à l'aquarelle et témoignent

    d'une réalité quasi-parfaite. On a pu comparer ses dessins avec les photos prises par les

    SS ; ils se sont avérés similaires et d'une précision d'architecte. Ses croquis représentent

    des scènes auxquelles il a pu assister, des lieux qu'il a côtoyés pendant plusieurs mois, et

    même des actions réalisées contre son gré.

    Dans un second temps il a pu réaliser des toiles après la guerre. Elles sont inspirées de ses

    précédents croquis. Plastiquement elles dénotent une stylisation plus concrète et plus forte.

    Leur intensité est plus marquée, ne serait-ce que par le travail des couleurs. Ses croquis

    étaient réalisés en noir et blanc ; ses toiles en couleur évoquent des sentiments plus

    intenses et dégagent un atmosphère plus glauque.

    Il s’approprie ses toiles et un style tout en restant proche de son vécu dans le camp. Elles

    témoignent avec toujours autant d’impact du génocide.'